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L'AFFAIRE CLIMATIQUE, une Vérité citoyenne sur le climat
8 mars 2015

Délires de (nos) politiques

 

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, envisage de faire contribuer le personnel de son ministère à l’effort collectif de réduction des GES (gaz à effet de serre). Comment ? Tout simplement en limitant l’envoi de fichiers joints … Ah, bon ? La société McAfee, connue pour ses logiciels anti-virus, a mené en 2009 une étude vraisemblablement indispensable… Elle apporte des conclusions pour le moins surprenantes, qui ont permis à la Ministre d’intégrer à un plan d’action interne la phrase suivante : « Un courriel de 1 Mo équivaut à l'émission de 19 g de CO2, avec un seul destinataire, de 73 g avec 10 destinataires : je restreins le nombre et le poids de mes pièces jointes de mes courriels et je privilégie l'envoi d'un lien Internet : plus c'est lourd et plus ça émet de CO2 ! ».

La théorie repose sur le fait que le traitement des fichiers joints engendrerait une consommation plus importante d’énergie électrique  par les ordinateurs et serveurs. On ne peut que rester circonspects devant cette affirmation, dont les fondements scientifiques paraissent pour le moins suspects. En effet, quel est dans ce cas le « bilan carbone » d’un ordinateur lorsqu’il tourne avec un logiciel de dessin, de calcul ou de communication ?

Nous sommes dans le grand « n’importe quoi » et l’on emploie désormais toute sorte d’arguments pour parvenir à ses fins. Inutile de vérifier la véracité du fond, pourvu que la conclusion aille dans le sens de la pensée unique : il faut réduire le CO2 à tout prix ! J’aimerais savoir ce que consomment les super ordinateurs qui travaillent sur les inutiles prédictions du climat de demain… Dans un précédent billet, j’avais insisté sur le fait que la France fait partie des pays les plus faibles émetteurs de CO2 (2% rapporté au total des émissions des pays du G20), et que ses émissions sont en décroissance… Alors, pourquoi tant d’acharnement ? Nous avons un peu l’impression qu’il s’agit là d’une forme d’asservissement insidieux destiné à faire adhérer le citoyen à cette fichue idéologie de la sauvegarde de la planète !

N’oublions pas que l’on incite à la consommation électrique (pompes à chaleur, voiture électrique…) : nous sommes donc dans un paradoxe, où d’un côté on promeut l’utilisation de cette énergie « propre » et non émettrice de CO2 (grâce au nucléaire toutefois), et de l’autre on cherche à dénoncer des usages liés à cette énergie, dès lors qu’ils n’entrent pas dans le cadre des comportements dont on fait la promotion. Alors, plutôt que d’envoyer des méga-octets, peut-être vaut-il mieux revenir à nos courriers papier, dont le bilan carbone n’est certainement pas meilleur que celui des ordinateurs ?…

 

Mais notre ministre de l’Ecologie n’en est pas à son coup d’essai, elle est même devenue une spécialiste de la bourde. Comme nous l’avons déjà relaté dans un billet, le 13 novembre 2014 Jean-Pierre Achilli reçoit Ségolène Royal (en tant que ministre du développement durable… et du climat…) à France Info, dans un contexte assez tendu (c’était lors de l’affaire du barrage de Sevens, et de la mort de Rémi Fraisse). Nous retiendrons uniquement le sujet qui nous concerne.

La sonde-robot Philae vient d’accomplir un exploit formidable en se posant sur une comète. Le sujet est abordé, la ministre trouve à juste titre cet évènement extraordinaire. L’astre en question se nomme 67P/Tchourioumov-Guérassimenko et a été découvert le 20 septembre 1969. Pour simplifier, nous resterons si vous le permettez sur son diminutif « Tchouri ». Le sonde a été lancée voici 10 ans, le 2 mars 2004, et s’est mise en orbite autour de « Tchouri » en septembre 2014. Elle a largué son robot atterrisseur nommé Philae le 12 novembre 2014. Formidable exploit !

Et c’est alors que la ministre, évoquant ce que pourrait apporter à l’Humanité cet évènement, lance sans aucune hésitation : « (…) peut-être que nous allons en savoir plus sur l'origine de la vie parce que la comète est restée à l'abri du réchauffement climatique (…) ». La phrase est lâchée, des auditeurs avisés sont stupéfaits. Pas un mot du journaliste !

En analysant cette annonce, on décèle des erreurs fondamentales, qui ne sont pas des lapsus ! Tout d’abord, à quel « réchauffement climatique » il est fait allusion ? Celui supposé de la planète Terre, située à dix années de voyage d’une sonde ? Dans ce cas, ce serait un scoop de révéler les effets universels de « notre » réchauffement climatique ! Ou bien s’agit-il d’une référence au « réchauffement climatique » qui ne se produit pas sur la comète, puisqu’elle n’est pas habitée ? Plus sérieusement, je ne vois pas le lien pouvant exister entre le fait d’engranger des connaissances sur l’origine de la vie et l’absence de réchauffement climatique. On nage en plein délire !

 

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Au cas où l’on n’aurait pas bien compris le message, ou si certains pensent que les annonces de la Ministre sont tout au plus des lapsus sortis du contexte … en voici une autre, toute récente, puisqu’il s’agit d’une Interview à BFM TV datée du 26 février 2015.

 

« On voit que le réchauffement climatique conduit à la mort finalement, puisque des dizaines de milliers de personnes sont mortes dans des tsunamis, dans les tempêtes, dans la hausse du niveau de la mer, dans aussi l’accès à l’eau potable. On voit très directement que c’est une question de vie et de mort c’est pourquoi on doit réussir à lutter contre le réchauffement climatique ».

 

Bon, ça, c’est dit, et s’il y avait encore une ambiguïté pour certains, elle sera levée par ces quelques lignes tirées de l’interview… On retrouve les constantes habituelles de la propagande : la cause est dénoncée (le réchauffement climatique) et ses effets sont catastrophiques (la mort de dizaines de milliers de personnes … voir plus loin) ; et les conséquences sont énumérées selon une litanie bien rodée. Voyons cela de plus près :

 

-       L’amalgame qui est fait entre les dizaines de milliers de personnes et le réchauffement climatique est bien perceptible. Or, s’il y a effectivement des dizaines de milliers de victimes des tsunamis et des tempêtes, on ne peut pas attribuer ces phénomènes au réchauffement…

-       Pour les tsunamis, il s’agit de phénomènes sismiques et donc indépendants de la météorologie,

-       Les tempêtes (typhons, cyclones et autres ouragans) font partie des éléments météorologiques « normaux » et ont toujours existé. Aucune amplification de leur nombre ou de leur intensité n’a été révélée pour la période récente (voir le billet sur l’Haiyangate),

-       La hausse du niveau de la mer répond au même constat : on ne note pas d’accélération récente de la hausse, en tout cas la hausse reste bien en-deçà des prévisions sorties des modèles (les chiffres varient selon les moyens de mesure utilisés entre 1,5 et 3 mm/an, soit 15 à 30 cm par siècle). Par conséquent, les réfugiés climatiques dont on parle tant, notamment sur les îles … ce n’est pas pour demain !

-       L’accès à l’eau potable … Quel est le lien avec le changement climatique ? L’eau est l’élément le plus abondant à la surface de la Terre. Il reste qu’elle doit être rendue potable, alors qu’elle est parfois polluée par l’activité humaine[1]. Mais les moyens qui doivent être mis en œuvre, ainsi que la pollution ne dépendent absolument pas de l’inénarrable changement climatique !

Le sophisme employé est bien propagandiste : le changement climatique induit des catastrophes (des tsunamis !), qui affectent l’humanité : il faut donc pour sauver l’Homme lutter contre le changement climatique. On voit bien qu’il y a deux gros problèmes à cette démonstration : 1) L’existence du changement climatique constitue une affirmation sans fondement scientifique, et de fait on pourrait se demander comment lutter contre lui ! ; 2) Le lien entre ce changement et les catastrophes évoquées n’est étayé par aucun raisonnement ou élément scientifique.

 

 

Un autre spécialiste du grand « n’importe quoi » est notre champion de la lutte contre le changement climatique, j’ai nommé Nicolas Hulot. Il est vraisemblable que nous retranscrirons ses propos au fil du temps, tant il est vrai que ses annonces catastrophistes sont toujours éloignées de la vérité…

Interviewé chez lui par la journaliste Audrey Crespo-Mara[2], il évoque le typhon Haiyan, et commence avec le délire de fausses informations : « C'est le troisième pays - avec le Bangladesh et le Vietnam - le plus impacté par les premières manifestations du réchauffement climatique. Preuve en est : 10 000 morts, des vents à plus de 350 km/h, des vagues qui sont entrées de 8 km dans les terres ». Déjà à ce niveau trois fausses informations : 1) pour les 10000 morts, la triste réalité est que le typhon a été responsable de 7990 morts (chiffres officiels, voir le billet sur  le Haiyangate[3]). Ceci ne lui a pas valu de figurer au palmarès des 36 cyclones les plus dévastateurs (le « plancher » débute à 10 000 victimes). 2) Les vents de 350 km/h : faux ! : « Les météorologues philippins ont enregistré pour le Typhon Yolanda, des vents maximum soutenus de 147 mph (235 km par heure) et des rafales allant jusqu'à 170 mph (275 km par heure) ». Le mensonge concerne tout de même une différence en plus allant au-delà de 100 km/h ! 3) Affirmer que les Philippines sont les plus impactées « par les premières manifestions du réchauffement climatique » est mensonger, à deux titres. Premièrement, comment peut-on parler des « premières manifestations du réchauffement » alors que pour les adeptes du dogme du réchauffement climatique anthropique, les faits auraient débuté il y a plusieurs décennies ? Mais par ailleurs, les températures mondiales n’augmentent plus depuis 1998 ! C’est donc une double contradiction, qui vient se rajouter à nos précédents propos montrant que le phénomène n’a pas été d’une ampleur unique. Secondement, et pour appuyer notre discours, on signalera que la zone de Tacloban (touchée par Haiyan) a déjà connu par le passé des typhons, dont le plus notable eut lieu en 1912 et fit 15 000 morts, alors que la population était bien moins nombreuse à l’époque.

Plus loin dans l’interview, Nicolas Hulot affirme que « il faut savoir que le changement climatique tue déjà des centaines de milliers de personnes chaque année et déplace en moyenne 27 millions de personnes ». A-t-on atteint le fond de la désinformation ? Ces chiffres ne reposent sur aucune référence fiable, et sont par conséquent des faux. Il est facile pour une personnalité d’avancer des choses infondées, mais il est regrettable que les journalistes ne vérifient pas les sources qui étayent ces affirmations. Ils en sont donc les complices ! Qu’il s’agisse de victimes ou bien de déplacements de populations, il serait utile de savoir où ont été trouvés ces chiffres !

 

Suivant (e).

 

Nous avons placé dans « l’Affaire climatique » une citation percutante :  "Les effets ravageurs des excès de CO2 dans l'atmosphère sont déjà là : pas moins de 250 millions de femmes, d'hommes et d'enfants sont frappés chaque année par des tsunamis, des cyclones ou d'autres formes moins soudaines de catastrophes climatiques, notamment la montée des eaux ou la désertification de certaines régions."

 

L’auteure est : Nathalie Kosciusko-Morizet (in Les Echos, 18 décembre 2009).

 

Oui, vous avez bien lu ! M. Hulot passe pour un amateur !

Faire croire que 250 millions de personnes sont victimes chaque année des effets du CO2 n’est fondé sur aucune réalité[4] ! Notez qu’à ce régime là, ce sont sept milliards cinq cents millions de vies humaines qui auront été affectées d’ici à 30 ans ce qui devrait régler la question de la surpopulation ! (la Terre compte à ce jour 7 milliards d’habitants). Plus sérieusement il convient de souligner une fois de plus que les tsunamis ne sont pas liés à des évènements météorologiques, mais sismiques ; c’est là une erreur impardonnable commise par nombre de nos politiques (y compris par les polytechniciens, parmi lesquels NKM…). Mais cela permet de nourrir le dogme…

 

Notre président François Hollande se met à son tour à faire preuve de méconnaissance du sujet climatique, pour ne pas dire qu’il emploie des arguments infondés. Une interview à France Inter atteste de cela[5]. C’est une petite phrase qui permet de se faire une idée de l’ignorance de notre Président : « Le réchauffement climatique, si on veut savoir ce qu’il peut être, venez ici, vous le voyez, c’est à dire des typhons, des tsunamis, des tremblements de terre, des catastrophes. Ce sont pas des travaux d’experts, ici c’est la réalité.” Fabuleux propos dans la bouche d’un homme politique de cette importance, qui ne peut que questionner sur la compétence des personnes qui nous dirigent ! Car associer le réchauffement climatique aux tsunamis et aux tremblements de terre, une fois de plus, cela ressort de la méconnaissance totale du sujet. Il est bien évident que les tsunamis et les séismes sont liés à la tectonique et non à la météorologie. Aucun journaliste, aucun média n’a relevé cette erreur. Mais c’est curieux comme ce discours infondé est peu divergeant dans la bouche de nos politiques…

 

Nous rappellerons ici que Nicolas Sarkozy avait émis une phrase restée célèbre. Toutefois, les médias avaient fait remarquer l’erreur, ce qui ne s’est pas produit pour l’actuel président …  « Quelle est la situation ? Des scientifiques et des savants du monde entier se sont réunis pendant des mois et des mois pour dresser un constat, c’est le constat qui est accablant : le monde va à sa perte si on continue à émettre du carbone qui crée un trou dans la couche d’ozone et qui brise les équilibres de la planète, ça c’est un constat (...) Qu’est-ce qu’on fait Laurence Ferrari ? Rien ? ». Le CO2 qui crée un trou dans la couche d’ozone fait désormais partie des « perles » de l’ignorance des hommes politiques sur le sujet…

 

Corine Lepage n’est pas en reste, et a dit en 2011 : « 19000 morts dus à un tsunami, à un tremblement de terre, dont on peut penser que l’importance n’est pas sans lien – je dis les choses avec beaucoup de prudence - avec le changement climatique, et tous les experts disent que dans les années qui viennent nous allons être confrontés à des phénomènes extrêmes de plus en plus violents. C’en est un malheureusement ». Cet amalgame entre réchauffement climatique et séismes est une fois de plus exposé à travers les médias comme un lien « normal », et ne suscite pas de réaction.

 

Concluons avec une pointe d’humour par un autre exemple, cité par Contrepoints[6], et apparemment pas repris par nos médias francophones. Peu après les événements du 11 mars 2011 à Fukushima, Cécile Duflot (citée comme « une politicienne française secrétaire générale de Europe écologie Les Verts »), s’exprime à la télévision française. Son discours se veut rassurant pour la France, qui ne risquerait pas de retombées radioactives de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi car le japon est situé dans l’hémisphère sud. Oups, ça, c’est un « big bug »… d’autant plus qu’elle détient un DEA de géographie !

 

Le mot d’ordre de nos politiques n’est pas sans rappeler celui de Caton l’ancien et son leitmotiv « Delenda carthago » ; sauf que c’est devenu aujourd’hui « Delenda CO2 ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] En tout cas pas par le CO2, qui nous permet d’obtenir de l’eau gazeuse !

[4] D’autant plus que les chiffres officiels de la mortalité mondiale annuelle avoisinent les 60 millions.

[5] Un membre du forum « Skyfall » l’a placée à cette adresse : http://www.divshare.com/download/26864604-355. L’interview a eu lieu le vendredi 27 février 2015, au journal de 19 h de France Inter ; elle était menée par Sébastien Paour.

 

[6] Voir le billet sur le site Contrepoints

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